Le premier forage a démarré en 1946 avec une galerie d'une centaine de mètres côté italien, mais ce n'est qu'en 1949 qu'est signée une convention franco-italienne prévoyant le percement d'un tunnel routier sous le mont-Blanc. En 1959, les ministres français et italien des travaux public lancent officiellement les travaux de percement. Cinq ingénieurs et 350 ouvriers travaillent à cette réalisation qui nécessitera 711 tonnes d'explosifs pour faire sauter les 550 000 m3 de roches.
Le 19 juillet 1965 a lieu l’inauguration du tunnel avec les présidents Charles de Gaulle et Giuseppe Saragat. Le tunnel est ouvert au public, c'était alors le plus long tunnel routier du monde.
D'une longueur de 11,6 km, l'altitude côté italien est de 1274 m alors que l'altitude côté français est de 1381 m. Il est en forme de V inversé afin de faciliter l'écoulement des eaux.
Le tunnel passe à l'aplomb de l'Aiguille du Midi. Il suffit d'un quart d'heure pour traverser de la France vers la Suisse alors qu'au début du siècle il fallait 3 jours à pied pour franchir le massif du mont-Blanc.
Le 30 juin 1948, à l'initiative de la communauté chamoniarde, est créée la Société Chamoniarde de Secours en Montagne (SCSM), dénommée depuis 2001 "La Chamoniarde".
Les organismes de secours public n'existant pas à cette époque, son premier rôle fut donc d'organiser les secours qui étaient alors assurés par la Compagnie des Guides.
Les secours s'organisent. En premier lieu, la gendarmerie qui assure une permanence 24 heures sur 24 reçoit directement ou par téléphone la demande de secours. Un chef de caravane est aussitôt désigné et forme l'équipe sur laquelle il aura autorité pendant toute la durée du sauvetage. La Compagnie des Guides, l' E.N.A et l' E.H.M sont les trois organismes principaux à se partager la lourde tâche du secours. Ils seront, bien sûr, épaulés par les écoles de ski, le C.A.F., les C.R.S. ou le G.H.M. à chaque fois que ce sera nécessaire.
Les années 1960 voient un tournant dans l'organisation du secours. Depuis de nombreuses années, la gendarmerie de Chamonix dispose de personnels qualifiés qui peuvent se joindre aux opérations de secours.
Le 1er Juin 1957, la Gendarmerie détache un officier le Lieutenant PIGAGLIO, pour assurer le commandement et la direction des groupes participant aux opérations de secours, seul ou en collaboration avec d 'autres organismes ( guides, ENSA, EMHM). Il propose la création d 'une petite unité. Ce sera le Groupe Spécialisé de Haute Montagne crée le 1er novembre 1958. Seul qualifié pour diligenter les enquêtes relatives aux accidents en montagne, il participe aux opérations de secours, Il centralise les alertes, il organise les liaisons opérationnelles et stocke le matériel du secours. Il se rend indispensable, assurant une permanence capable d 'effectuer de nombreuses interventions. son effectif et ses qualifications technique se renforcent Le GSHM devient le PSHM. Il se rend indispensable, assurant une permanence capable d 'effectuer de nombreuses interventions. Le GSHM devient le PSHM puis le PGHM.
Depuis la création des unités de montagne , 46 gendarmes sont décédés dans l 'exercice de leurs missions. Bénite par le pape pour le secours en montagne, le christ du secours en montagne se trouve au sommet de l'aiguille Pierre Allain.
Photo pghm-chamonix.com
En 2001, la SCSM prend un nouveau tournant en fusionnant avec l'association O.H.M pour devenir la Chamoniarde, "Société de Prévention et de Secours en Montagne".
La Chamoniarde s'implique dans le secours au quotidien, l'information, la prévention et la formation. Si l'initiative d'une telle structure fut d'abord communale, c'est bien grâce au partenariat de ceux qui se sont sentis concernés et qui se sont investis qu'elle a pu émerger et évoluer.
►Le secours
La Chamoniarde a pour mission de fédérer, dans certaines conditions, les moyens destinés à la recherche et au sauvetage des personnes égarées ou victimes d'un accident de montagne sur le territoire du canton de Chamonix. Elle assure cette mission en totale collaboration avec la chaîne de secours définie dans le cadre du plan départemental de secours en montagne mis en application par arrêté préfectoral.
Elle participe à la recherche et au développement d' équipements de secours.
Elle est l'instigatrice et la gestionnaire du réseau radio sécurité Alerte Mont-Blanc. Elle s'est également vu confier la gestion du GRA (Grand réseau des Alpes) qui fédère les 5 réseaux d'alerte : SAMB - Vanoise - Dauphiné - Oisans/Ecrins - Ubaye / Alpes de Haute Provence.
Elle participe aux échanges entre les sociétés de secours nationales et internationales.
►La prévention
La connaissance de l'environnement alpin et la prise en compte des conditions sont un gage de sécurité en montagne. Pour cette raison, la Chamoniarde s'est dotée de différents outils de prévention et de sensibilisation aux risques inhérents aux sports de montagne. Elle assure tout au long de l'année un service d'information sur les conditions de la montagne dans les locaux de l'Office de Haute Montagne et du Pôle Montagne Risk.
►La formation
La Chamoniarde organise des journées gratuites de sensibilisation sur le terrain encadrées par des guides de haute montagne. Jeunes,résidents et vacanciers sont autant de personnes concernées par ces actions. En hiver, autour de l'axe du ski hors piste, sont abordés les thèmes de l'avalanche, de la conduite en groupe, de la sécurité sur glacier, de la prise de connaissance des informations et de la recherche des indices sur le terrain. En été, autour du thème de la progression sur glaciers, ce sont les techniques de sauvetage, auto sauvetage, mouflage qui sont mises en pratique.
L'activité alpine dépasse les frontières, tout comme l'amitié lie l'Association à ses voisins valdôtains. La mise en route du projet Interreg "Sécurité autour du Mont-Blanc" permet de renforcer la collaboration avec la Fondation "Montagne Sûre"qui engage de l'autre côté du Mont-Blanc des actions similaires.
►Le secours à personnes
La Chamoniarde s'investit dans le secours à personnes lors des manifestations sportives dans la vallée de Chamonix (trail des Aiguilles Rouges - Chirva'thlon - UTMB...). Pour ce faire, l'association s'est approchée de la FFSS (Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme ) afin d'obtenir l'agrément de Sécurité Civile nécessaire à la formation et au recyclage de ses bénévoles.
A l'occasion des premiers Jeux Olympiques d'hiver qui se déroulent à Chamonix, une piste de bobsleigh est réalisée avec le granite présent sur les lieux.
Afin de rentabiliser l'installation, en 1930, une ouverture hivernale est mise en place pour permettre aux skieurs de dévaler les "champs de neige" des Glaciers, entre la gare supérieure et la Para. On peut également réaliser une "descente excursion" de 7 kilomètres pour rejoindre le centre de Chamonix. Une carte d'abonnement à accès illimité est mise en place pour les locaux, mais la fréquentation reste faible, le ski n'est pas encore développé, la CCFM, gestionnaire de l'installation, ne réalise pas de bénéfices.
Et pour ne pas arranger les choses, en 1930 est inauguré le deuxième tronçon des téléphériques du Brévent, offrant un panorama splendide sur toute la chaîne du Mont-Blanc et une forte concurrence.
La CCFM fait faillite en 1932. C'est en 1933 que l'installation trouve son acquéreur, Henri Durteste, avec quelques associés dont l'actionnaire historique Léon Estivan et René Poussin. Dans les Alpes, la mécanisation de la montagne pour le ski fait son chemin avec en 1933 la construction du téléphérique de Rochebrune par la famille Viard à Megève, en 1934 le premier téléski à enrouleurs près de Davos.
En 1935, le chemin en pente douce au départ de la piste de bob est aménagé et reçoit le nom de piste Jacques Balmat, les cabines sont équipées sur l'avant de la caisse de porte-skis et la piste des Glaciers reçoit un vrai balisage. Cette dernière accueille d'ailleurs dès février 1936 l'épreuve de slalom des Championnats de France, qui voit la victoire d'Émile Allais. Mais c'est l'année suivante, que le domaine skiable de l'aiguille du Midi parachève son développement : une trouée de 50 à 100 mètres de large est donc réalisée dans la forêt entre la gare de La Para et la piste Jacques Balmat durant l'été 1936. Depuis la gare des Glaciers, le parcours tout entier offre désormais 1 400 mètres de dénivellation ! Un record que n'hésitent pas à vanter les publicités que s'offre l'exploitant dans la presse nationale.
Les pistes, désormais reliées et pensées pour tous les niveaux, permettent de dégager des bénéfices.
La piste la plus courue par les skieurs expérimentés est celle du tronçon sommital des Glaciers. Offrant plusieurs variantes, son orientation plein nord lui assure une belle qualité d'enneigement. L'itinéraire est court mais très technique, enchainant schuss rapides, passages rétrécis et contre pentes. Cette technicité lui vaut de recevoir en 1948 l'épreuve de descente homme de l'Arlberg-Kandahar. Et c'est James Couttet, enfant du pays, qui sera le vainqueur de l'épreuve.
Tout est parfait sans compter un gros aléa, les publicités vantent le téléphérique comme étant le plus haut du monde, puisqu'il est prévu de l'emmener jusque sur l'arête de l'Aiguille du Midi, mais il s'arrête à 2404 m d'altitude... alors qu'en Allemagne, le téléphérique de la Zugspitze s'élève à 2804 m en cumulant tous les records mondiaux : plus longue ligne au monde, plus grande dénivellation, plus longue portée et plus haute gare amont...
Le tracé du troisième tronçon est donc présenté en 1936. La station de départ sera située à 50 m à l'ouest de la gare des Glaciers, et la station d'arrivée sera implantée à 3600 m, sur le gendarme dit "du col du Midi" qui domine le glacier rond. Ainsi esquissée, la liaison de 2 040 mètres peut être réalisée avec un unique pylône situé à mi-parcours, à 3 064 mètres d'altitude, sur un éperon rocheux.
Le chantier est phénoménal. Les guides chamoniard André Clérico et Henri Farini sont recrutés pour le tirage des câbles et c'est le 21 août 1938 que l'arête est inaugurée sous une pluie battante par Jean Zay, ministre de l'Education nationale et des Beaux-Arts. Des charges de 250 kg peuvent désormais être montées facilement jusqu'à l'arête et les ouvriers travaillent alors pour installer le pylône. Un simple plateau permet de monter les ouvriers et le matériel.
Le 3 septembre 1939, la France et le Royaume-Uni entrent officiellement en guerre contre les forces de l'Axe. Mais les travaux de la ligne de service n'en sont pas délaissés pour autant. Même si le conflit armé impose la suspension des subventions, le col du Midi constitue un point haut stratégique relativement proche de la ligne marquant la frontière avec l'Italie. Ainsi, le chantier se poursuit ; mieux, la CFFM reçoit l'aide de l'armée : une vingtaine de chasseurs alpins viennent se joindre aux ouvriers pour accélérer l'avancement à 3 600 mètres d'altitude.
Mais contrairement à l'arête, que des hommes entraînés peuvent rejoindre en quelques heures depuis la station des Glaciers, le demi-tronçon supérieur est très difficile d'accès et traverse, au niveau du glacier Rond, des couloirs très exposés. Les hommes s'y rendent donc par la vallée Blanche en remontant par la mer de Glace, depuis la gare terminale du train du Montenvers. Cette solution impose cependant un trajet sur deux jours avec une nuit au refuge du Requin. Toutefois les premiers travaux nécessitent de monter 1200 kg de poulies, câbles et autres ancrages. Un homme ne pouvant porter que 30 kg, il est alors décidé de faire appel à l'avion pour livrer le matériel nécessaire qui sera largué au dessus de la Vallée Blanche.
Les hommes travaillent sans relâche dans un environnement hostile, le soir ils dorment dans des igloos de fortunes aménagés au col du Midi. L'installation du câble porteur est compliquée et un jour de violentes bourrasques, celui-ci vient s'accrocher à la roche, les températures chutes, la neige arrive, l'hiver est là, le chantier doit être arrêté, le câble restera ainsi tout l'hiver. Au printemps 41, déception, le câble est coupé et enfoui sous la neige, à certains endroits jusqu'à 20 m d'épaisseur ! Tout est à refaire. Reconstruire les igloos au col du Midi, travailler à nouveau sur cette arrête exposée, et c'est seulement au 17 septembre que le câble est enfin dégagé... 10 jours plus tard, la liaison de la ligne de service supérieure est rétablie. Un plus gros câble est alors tiré pour supporter des charges lourdes et commencer les travaux du téléphérique commercial.
Cette performance est menée à bien grâce au courage et à la témérité de l'équipe conduite par l'ingénieur Georges Reussner, qui compte Emile Allais, Fernand Tournier ou James Couttet. Des quatre guides de la première heure, seuls restent Clérico et Farini. Cretton s'est estropié et Wenger s'est tué sur la ligne de service reliant La Para aux Glaciers. D'autres hommes ont également laissé la vie dans cette aventure : le jeune Borgarelli, qui s'est tué à proximité de l'Arête, mais aussi Alfred Simond, guide, chasseur de haute-montagne, mort, seul dans son igloo, par une froide nuit d'hiver au début 1940. Le col du Midi est désormais vaincu, l'aventure se poursuit, mais la victoire laisse un goût amer !
Les hommes construisent durant l'été 1942 une cabane de 12 places au sommet du gendarme du col du Midi, le refuge Simond, baptisé en hommage à Alfred Simond mort au col du Midi. La cabane est aujourd'hui connue sous l'appellation "abri Simond" et est devenue le refuge d'hiver du refuge des Cosmiques.
Un nouvel accident tragique survient. Le président de la CFFM se tient debout sur la benne de service, l'entrainement est brutalement stoppé, celui-ci est projeté dans le vide et meurt sur le coup. L'arrêt brutal a emmêlé les câbles et oblige à arrêter le chantier qui reprendra au printemps 1943.
En 1945, la ligne de service est une dernière fois refaite avec la mise en place d'un nouveau cable porteur permettant de transporter des charges de 800 kg. Une plateforme de 5m2 est bâtie afin de créer la gare d'arrivée, la station du col du Midi. Du fait des conditions météorologiques extrêmes, une enveloppe extérieure est réalisée. Les parois sont aluminium et isolées avec de la laine de verre.
Un autre projet voit le jour en parallèle, avec en 1942 le lancement de la construction d'un laboratoire d'études à 3600 m, le laboratoire des Cosmiques dont le but est l'étude du rayonnement cosmique et de ses applications à la physique nucléaire. Les recherches s'arrêteront en 1955 et le laboratoire fut alors confié aux glaciologues de Grenoble. Une partie fut ensuite ouverte au public pour servir de refuge aux alpinistes. Cette cabane originelle des Cosmiques fut dévastée par un incendie.
Les années ont passé depuis la construction du premier tronçon en 1909 et l'installation n'est plus adaptée. Avec un débit maximal théorique dérisoire de 72 personnes par heure et une installation vieillissante, André Rebuffel, propose alors d'établir un nouveau tracé qui partira directement depuis le centre de Chamonix et conduirait jusqu'au plan de l'Aiguille. Un téléphérique horizontal conduirait alors jusqu'à la gare des Glaciers au départ du téléphérique du col du Midi.
En 1947, le nouveau directeur de la CFFM, Marcel Auvert, dresse un inventaire des plus accablants de l'installation actuelle. Un des problèmes est que l'ancrage du pylône installé sur l'arrête menant au col du Midi n'est pas solide, il aurait fallut araser la roche plutôt que de bâtir sur de l'existant relativement fragile. L'ingénieur réfléchi alors à d'autres voies d'accès et imagine, à partir du tracé Chamonix - Plan de l'Aiguille réalisé par André Rebuffel, une section supérieure qui irait directement vers le sommet de l'aiguille du Midi. Après plusieurs esquisses, il parvient à la conclusion que le tracé direct depuis le plan de l'Aiguille vers le piton nord de l'Aiguille du Midi, sans pylône serait possible.
La CFFM est financièrement fragile et parvient tout juste à maintenir en exploitation ses deux tronçons depuis les Pélerins jusqu'aux Glaciers. Stéphane Pighetti et Philippe-Edmond Desailloud, secrétaire général de la CFFM et conseiller général du canton de Chamonix, nouent alors contact avec Dino Lora Totino qui côté italien a ouvert en1947, avec l'ingénieur Vittorio Zignoli, la liaison La Palud (1370m) - mont Fréty (2173m) - Refuge Torino (3335m). Le deuxième tronçon court sur 2440 m sans pylône pour arriver à proximité du col du Géant, l'installation est exceptionnelle. L'italien peut assumer la réalisation du nouveau projet de l'aiguille du Midi et le projet l’intéresse. Le 1er mars 1950, la CFFM cède ses actifs à la nouvelle compagnie des Téléfériques de la Vallée Blanche (CTVB) crée par Dino Laura Totino. L'ancien téléphérique de l'aiguille du Midi change de dénomination pour s'appeler "téléphérique des Glaciers". La priorité portant sur la nouvelle ligne à venir de l'Aiguille du Midi, le téléphérique des Glaciers nécessitant de gros travaux de rénovation, celui ci est abandonné et le préfet de Haute-Savoie interdit son exploitation publique le 8 avril 1951. L'installation sera utilisée ponctuellement jusqu'en 1958 pour l'entretien des lignes à haute tension qui montent en direction du col du Midi.
Le chantier de l'Aiguille du Midi est mis en place et son inauguration s'effectuera le 21 août 1955. En 1957, une liaison est créée entre l'aiguille du Midi est les téléphériques italiens du Monte Bianco. L'installation surplombe la vallée Blanche sur un parcours de 5 kilomètres.
De nombreux aménagements ont eu lieu durant les années 2012 et 2013 avec :
Le pas dans le vide
Une prouesse technologique et d’inoubliables sensations ! Plus de mille mètres de vide sous vos pieds, dans cette boite en verre, vitrées sur 5 de ses faces… Frissons garantis…
Espace Vertical
Il s'agit d'un espace muséographique sur l’alpinisme de pointe.
L'espace mont Blanc
Ses larges baies vitrées pour admirer les 3 Monts (Mont Blanc du Tacul, Mont Maudit et Mont-Blanc) bien à l’abri.
Aiguilledumidi.net (excellent site réalisé par Bertrand et Philippe Beuf)
L’aventure du premier téléphérique de France
Laurent Berne
Parution : 1er trimestre 2012 - Couleur - 112 pages.
ISBN 978-2-7466-4155-6
L'aventure du téléphérique des Glacierspar lartisan65
Elle gère 4 domaines skiables de haute altitude situés dans la vallée de Chamonix :
ainsi que trois sites d’excursion mondialement connus :
Depuis sa création en 2000, la Compagnie du Mont-Blanc a lancé un vaste plan d’investissements et de modernisation de son parc pour garantir un meilleur service et un maximum de sécurité à tous ses clients.
La Compagnie des Guides de Chamonix Mont-Blanc, créée en 1821, est la première compagnie des guides au monde, la plus grande par son nombre de membres, formant actuellement un rassemblement de plus de deux cent quarante travailleurs indépendants.
C'est donc un 24 juillet que les premiers statuts sont délibérés avec la création d'une caisse de secours pour aider les familles des guides disparus et la mise en place d'un tour de rôle pour la distribution du travail.
Une médaille est alors créée afin que les trente-quatre premiers guides portent un insigne distinctif. Le premier guide de cette première liste est Jacques Balmat, célèbre pour avoir réalisé la première ascenscion du mont-Blanc en 1786.
Depuis son origine, les guides de la Compagnie ont réussi nombre de grandes réalisations comme les premières ascensions
---> des Grandes Jorasses et du Cervin par Michel Croz (1865),
---> des Drus par Jean Charlet-Straton (1879),
---> de l’Annapurna, premier 8000 m gravi par Louis Lachenal (1950),
---> du Makalu, cinquième sommet de la planète (8463 m) par Lionel Terray (1955),
---> du Jannu (7710 m) par René Demaison (1962),
---> la première ascension française à l’Everest par Jean Affanasief (1978),
---> les trilogies estivale (1985) et hivernale (1987) des faces nord des Grandes Jorasses, Eiger et Cervin par Christophe Profit,
ainsi que de nombreuses premières majeures sur les montagnes du monde entier par la jeune génération.
Le bureau des Guides est situé dans la maison de la Montagne, juste à côté de l’Église. Le soir vers 18h30 le défilé des guides commence... ils viennent au tour de rôle qui se tient dans la salle du tour du rôle, un endroit secret où aucun "non-guide" n'a le droit de pénétrer, tout comme aucune caméra aucune photo n'a jamais immortalisé le lieu... Dans la pièce principale du bureau des Guides où les hôtesses accueillent les futurs clients venant réserver leurs courses, se trouve une petite porte basse, tel un coffre-fort, d'où les guides entrent et sortent. Derrière cette porte, c'est la secrète salle du tour de rôle où le guide chef présente les courses à réaliser puis appelle les guides selon un ordre variant d'une saison à l'autre. Chaque guide appelé choisit alors ses courses selon ses compétences.
Crée en 1821 pour aider financièrement les guides accidentés en montagne ou les familles lorsqu'un guide décède, la fête des guides a été crée afin d'alimenter la caisse.
Une carte bancaire a également vu le jour dans le cadre de la collection "carte bancaire - œuvres caritatives" de la Société Générale. A chaque paiement effectué avec la carte, la Société Générale reverse 5 centimes d'euros à la caisse de secours.
La fête des guides a lieu chaque année, les 14 et 15 août à Chamonix. Il s'agit d'un évènement majeur dans la vallée.
La matinée est dédiée à la cérémonie traditionnelle avec
---> l'appel des guides,
---> la bénédiction des cordes et des piolets,
---> l'hommage à l'un des guides aîné,
---> la remise des médailles aux amis, clients, touristes, sur le parvis de l'église.
En fin de journée, rendez-vous au lac des Gaillands où a lieu un spectacles son et lumières organisé par les guides eux même, suivi par un feu d'artifice et un concert en plein air.
Les premiers cours de ski sont donnés dans les Vosges, alors territoire annexé par l'Allemagne, pour former les soldats du Kaiser. Paulcke y enseigne la méthode à deux bâtons de ski.
En 1927, Charles Diebold fonde la première école de ski, le Cours de ski Vosgiens, avec des tests préfigurant ceux de l'ESF. Il s'agit de la méthode dite de "l'Ecole française". Emile Allais fonde en parallèle à Megève la première école alpine de ski et se voit confier la direction technique générale de l'Ecole Française.
Les cours de moniteurs seront rattachés à cette organisation et ceux-ci recevront dorénavant un diplôme d’Etat.
Les instructeurs des écoles, choisis parmi ceux-ci, seront nommés par voie de concours. Il ne saurait toutefois être question d’un monopole : par conséquent, les écoles qui refuseraient d’adhérer à la nouvelle organisation pouvaient fort bien continuer à exercer, sans bénéficier de l’importante propagande qui était faite autour de "l’Ecole française du ski". Le patronage de la FFS leur était supprimé.
En 1935, les écoles de l'alsacien Diebold et de l'allemand Hermann fusionnent et deviennent l'Ecole Française de Ski qui enseigne la méthode autrichienne de l'Arlberg à Courchevel, Moriond, Peisey-Nancroix...
En 1936, Léo Lagrange, premier Ministre des Sports, nationalise l'Ecole Française de Ski. Emile Allais, champion du monde, est nommé directeur technique et fait accepter sa propre méthode d'enseignement.
De 1945 à aujourd’hui, les Ecoles du Ski Français ont vu passer leurs effectifs de 200 moniteurs et 41 écoles à 17.000 moniteurs et 250 bureaux ; le nombre de moniteurs a donc été multiplié par 85.
L’Ecole du Ski Français est aujourd’hui la plus grande école de ski du monde, et réalise plus de 800.000 passages de tests annuels pour 2.000.000 élèves.